La chute se poursuit pour les SCPI gérées par la société de gestion Amundi Immobilier. Après plusieurs dépréciations de leur valeur patrimonial en 2023 et 2024, les SCPI Edissimmo, Génépierre et Rivoli Avenir Patrimoine subissent, à nouveau, les effets d’un marché immobilier sous pression en 2025. Depuis ce lundi 31 mars, le prix de part a été, une fois de plus, revu à la baisse.

Cette décision fait suite à l’évaluation annuelle de leur portefeuille immobilier. Bien que les nouvelles valeurs de reconstitution n’aient pas encore été publiées, l’écart avec le prix de souscription semble être devenu trop important. Conformément à la réglementation de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le prix de souscription doit rester dans une marge comprise entre +10% et -10% par rapport à sa valeur de reconstitution. Lorsque ce seuil est dépassé, une révision du prix s’impose.

Pour rappel, la valeur de reconstitution correspond à la valeur réelle du patrimoine immobilier détenu par la SCPI, incluant les frais nécessaires à sa reconstitution. Le prix de souscription représente, quant à lui, le montant auquel les épargnants acquièrent leurs parts.

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Quelles baisses pour les SCPI d’Amundi Immobilier ?

Sur la base des expertises menées au 31 décembre 2024, Amundi Immobilier a donc ajusté le prix de souscription de ces SCPI pour se conformer à la réglementation en vigueur :

Edissimmo : le prix de souscription passe de 191€ à 172€, soit une baisse de -11,05%. La nouvelle valeur de retrait s’établit à 158,25€.
Rivoli Avenir Patrimoine : le prix de souscription diminue de 250€ à 228€, soit une baisse de -9,6%, avec une valeur de retrait à 209,78€.
Génépierre : le recul est plus marqué, avec un prix de souscription passant de 191€ à 180€, soit -6,11%. La valeur de retrait s’élève à 165,60€.

Un coup porté à la réputation des SCPI

Au-delà de la baisse de valeur de patrimoine de ces SCPI, ces ajustements successifs viennent ébranler la confiance des investisseurs et ternir l’image de la SCPI. La crise immobilière a mis en lumière les faiblesses de plusieurs véhicules. Certaines SCPI, qui n'ont en effet pas su anticiper les évolutions du marché ou se sont reposées sur leur acquis, se retrouvent désormais en très grande difficulté. Leur manque de réactivité, notamment en matière d’arbitrages, les expose aux critiques d’investisseurs de plus en plus attentistes.

Longtemps leaders incontestés du marché, les SCPI d’Amundi Immobilier ont profité d’un environnement favorable sans remettre en question leur positionnement. Leur inertie stratégique les place désormais sous le feu des projecteurs. Leur poids est tel que leurs contre-performances entraînent dans leur sillage la perception globale des SCPI, y compris celles qui font preuve de prudence et d’agilité.