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Tout savoir pour investir en assurance vie

L'assurance vie est un instrument financier au sein duquel il est possible de placer son épargne et qui permet d’investir sur une multitude de fonds plus ou moins risqués. Les souscripteurs peuvent en effet choisir entre la stabilité d'un fonds garanti comme le Fonds Euro où préférer des supports plus risqués, souvent investis en actions, aussi appelés Unités de Compte (UC). L’assurance vie est la solution d’épargne française la plus employée puisqu’elle totalise un encours global dépassant les 1.800 milliards d'euros à la fin 2022. De plus en plus d’investisseurs se tournent vers ce produit d'épargne pour se constituer une rente ou un capital. Ces derniers sont généralement des particuliers et plus marginalement des personnes morales.

Qu’est-ce que l'assurance vie

L'assurance-vie est un investissement financier qui occupe une place de premier plan dans le monde de l'épargne en France. Grâce aux possibilités d’investissement sur le long terme, l’assurance vie se montre particulièrement adaptée aux fluctuations du marché et permet de faire preuve de résilience. Proposée par les assureurs, elle a pour objectif de rester attractive et de garantir aux épargnants le retrait de leur capital à leur convenance, notamment avec le Fonds Euros. En plus, les épargnants peuvent diversifier leur investissement à travers de multiples actifs financiers comme des actions, des SCPI ou encore des obligations.

Il existe différents types de contrats d’assurance vie parmi lesquels :

  • L'assurance en cas de vie : Il s’agit de dividendes reversés directement aux bénéficiaires. En d’autres termes, les sommes placées peuvent être récupérées librement.
  • L'assurance en cas de décès : Les rendements générés seront directement versés aux ayants droit. Cette forme d'investissement permet également à l’assuré de protéger ses proches, mais aussi de transmettre son patrimoine.

Comment fonctionne l’assurance vie ?

Dans le cadre de son contrat d’assurance vie, l’assuré, aussi appelé souscripteur, peut investir à sa convenance dans plusieurs types de fonds. L’assurance vie est signée directement auprès d’un assureur qui peut accompagner la gestion du contrat.

L’enveloppe d’assurance vie est par ailleurs un mode d’épargne qui permet de se constituer un capital tout en offrant une certaine flexibilité. L'argent placé peut être retiré en totalité partiellement par le souscripteur dès qu’il le souhaite. Il existe différentes possibilités de versements. L’épargnant peut investir son capital librement ou en optant pour un versement programmé (fréquence prédéfinie).

Il existe 2 principales catégories de fonds d'investissements dans le contrat d'assurance vie :

  • Le Fonds Euros : Généralement, les assurés choisissent d’investir dans le Fonds Euro pour sa garantie. La crise actuelle montre que le Fonds en Euros est résistant. En témoignent, les obligations qui le composent à plus de 80% et dont l’évolution du taux de rendement est positive. De plus, ce placement est liquide et l'épargnant peut retirer par anticipation tout ou partie de la somme initiale.
  • Les Unités de Compte : Grâce à un large panel, elles offrent aux épargnants une multitude de formes d’investissement. En outre, les U.C sont soumises aux fluctuations du marché sur lequel elles sont investies. Il existe deux types de véhicules financiers sur lesquels les épargnants peuvent investir : les investissements mobiliers : SCPI, SICAV, FCP, actions, fonds indiciels, obligations ou les investissements immobiliers : fonds immobiliers, parts d’OPCI.

Les assurés peuvent à tout moment débloquer les fonds investis en assurance vie. Il existe 2 types de rachats. Le rachat total permet au souscripteur de récupérer la totalité de ses fonds investis en assurance vie à tout moment. Dans ce cas, le contrat d’assurance vie prend fin. Le second est le rachat partiel et permet de débloquer des fonds à tout moment sans pour autant clôturer le contrat. Ce type de rachat permet donc de conserver l’ancienneté et donc l’antériorité fiscale du contrat.

Quels sont les avantages de l’assurance vie ?

La multitude des supports (SCPI, OPCI, SCI, Unité de Compte etc.)

Davantage choisi par les souscripteurs, le contrat d'assurance vie multisupport se distingue par sa capacité à offrir une diversité d'options d'investissement. Cette enveloppe permet aux épargnants de bénéficier de la sécurité engendrée par le Fonds Euro (obligations) également réputé pour sa stabilité. L’enveloppe donne aussi accès aux Unités de Compte (actions, Fonds Commun de Placement ou encore fonds immobiliers), considérés comme plus dynamiques avec un potentiel de rendement élevé.

Les souscripteurs peuvent également ajuster la répartition de leur investissement en fonction de leur profil, de leur objectif ou encore de l’évolution du marché. La conjugaison des différentes classes d’actifs permet à l’épargnant de définir une stratégie d’investissement personnalisée. Cette dernière a pour effet l’optimisation des revenus, permettant de réaliser de meilleures performances, en comparaison avec un contrat monosupport.

La fiscalité avantageuse de l’assurance vie

L’assurance vie est une solution d’épargne notamment plébiscitée pour sa fiscalité avantageuse. Les rendements générés par cette enveloppe ne sont en effet imposables qu’en cas de rachat. Il s’agit du Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL), correspondant à une ponction sur certains produits d'investissement comme l'assurance vie. Ce dernier peut être privilégié à la place du barème progressif de l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, la fiscalité varie en fonction de l’ancienneté du contrat ainsi que des versements réalisés. Après huit ans de détention du produit d'épargne, les assurés connaîtront une amélioration notable de la fiscalité (à hauteur de 4.600 euros par personne ou 9.200 euros pour un couple).

Au sein du contrat d’assurance vie, le taux d’imposition est dégressif en fonction des années de détention et s’applique de la manière suivante :

  • Moins de 4 ans d’ancienneté : 35%,
  • Entre 4 et 8 ans : 15%,
  • Après 8 ans : 7,5%.

En 2024, les prélèvements sociaux en vigueur seront également appliqués à hauteur de 17,2%.

Qu'est-ce que l'Investi Proportionnel ?

Lors d’un rachat partiel dans un contrat d’assurance vie, une règle s’applique pour calculer l’impôt dû : il s’agit de l’investi proportionnel.

À titre d’exemple, considérons un contrat d’assurance vie avec un capital initial de 10.000 euros, ayant généré un plus value de 1.000 euros en fin d’année 1.

Le souscripteur, s’il venait à effectuer un retrait de cette plus-value, soit 1.000€, pourrait penser qu’il s’agit du retrait de la plus value et que celui-ci serait taxé à hauteur de 35% + 17,2% comme évoqué ci-dessus. Or, l’administration fiscale ne considère pas l'entièreté de la somme retirée comme de la Plus Value (PV). En effet, elle considère que chaque retrait comporte une part de capital et une part de plus-value qu’il convient de déterminer de la manière suivante :

  • Sur un capital cumulé de 11.000€, 1.000€ sont considérés comme de la plus-value représentant donc :

Part de Plus-Value = Plus-Value ÷ Capital Cumulé

= 1.000€ ÷ 11.000€

= 9,1%

  • Sur un retrait de 1.000€, la base imposable sera donc de :

= 1.000€ x 9,1%

= 91€

  • L’impôt à payer en cas de retrait de 1.000€ en année 1 sera donc de :

= 91€ x (PFL + CSG, CRDS)

= 91€ x (35% + 17,2%)

= 91€ x 52,2%

= 43,5€

  • Sur un retrait de 1.000€, le souscripteur supportera donc un Taux effectif de :

= 43,5€ ÷ 1.000€

= 4,35%, soit un retrait net d’impôts de 956,5€

En effet, dans les premières années d'un contrat d'assurance vie, moins de quatre ans après sa souscription, une imposition spécifique s'applique. Cette ponction est nommée Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) et s'élève à 35%. Dégressif en fonction du nombre d'années de détention, il peut significativement impacter le rendement de l’investissement. À cela s'ajoutent des contributions sociales, CSG et CRDS, représentant 17,2%. De ce fait, la charge fiscale totale sur les gains peut atteindre 52,2%.

L’État a mis en place l'Investi Proportionnel. Cette solution a été développée afin d’identifier la part du capital et celle des plus-values du montant racheté. La méthode de calcul de l'impôt se réalise sur la base de la part de gains générée par le contrat.

Ainsi, bien que l'imposition puisse parfois sembler être un frein pour l'investissement en assurance vie. Elle est en fait aménagée pour être juste et proportionnelle au gain réel.

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La flexibilité importante

L’assurance vie se distingue par sa grande flexibilité, offrant aux épargnants un cadre avantageux pour la gestion et l’optimisation de leur patrimoine. Les souscripteurs ont en effet la possibilité de choisir entre différents types de supports. La diversité de la palette d’investissement permet de couvrir une multitude de champs, allant des plus sécurisés, comme les fonds en euros, aux plus dynamiques, tels que les unités de compte.

Par ailleurs, l’avantage qu’offre la flexibilité de l’assurance vie s’articule à travers les versements libres ou programmés, permettant l’ajustement des montants et la fréquence. De surcroît, il est également possible d’effectuer le retrait partiel de son épargne sans clôturer le contrat.

La transmission du patrimoine

Grâce à son cadre sécuritaire, l’assurance vie se révèle être un outil intéressant pour préparer sa succession. Ce montage financier permet ainsi d’outrepasser les contraintes fiscales liées au décès, permettant aux souscripteurs de choisir leurs bénéficiaires parmi leurs proches.

Au décès du souscripteur et pour toutes les sommes versées avant ses 70 ans, les bénéficiaires du contrat héritent du capital sans avoir à payer de droits de succession jusqu’à 152.500 euros par personne. Au-delà de cette somme, ils sont soumis à une imposition forfaitaire de 20%. Dès lors que le montant dépasse les 700.000 euros, un prélèvement forfaitaire de 31,5% est appliqué.

Pour toutes les sommes placées après les 70 ans du souscripteur, un abattement total de 30.500€ est prévu entre tous les bénéficiaires. Au-delà, les droits de succession classiques s’appliquent.

Quels sont les inconvénients de l’assurance vie ?

Les frais

Voici la liste des différents frais de l'assurance vie qui peuvent être appliqués lors de sa souscription à un contrat :

  • Les frais d'entrée : Ces frais sont prélevés à chaque versement et sont compris entre 0 et 5%.
  • Les frais de gestion annuels : Ils sont prélevés chaque année, qu’il y ait ou non des opérations sur le contrat. Ils couvrent les coûts de gestion du contrat et peuvent varier selon les supports d’investissement choisis (unités de compte, fonds euros, etc.).
  • Les frais d’arbitrage : Ces frais sont appliqués lors du changement d’allocation d’actifs au sein du contrat, c’est-à-dire lorsqu’on transfère de l'argent d'un support à un autre. Certains contrats offrent quelques arbitrages gratuits chaque année.
  • Les frais de sortie ou de rachat : Ils sont prélevés lorsque l’assuré décide de retirer tout ou partie de son épargne avant le terme du contrat. Ces frais sont généralement dégressifs avec le temps et peuvent même être nuls si le retrait se fait après une certaine durée.

Les autres frais :

  • Les frais de transaction pour les fonds dits « atypiques » : Ce sont des frais appliqués sur les transactions portant sur des fonds spéciaux ou des investissements alternatifs, qui nécessitent souvent des gestions plus actives et complexes.
  • Les frais de garanties optionnelles : Ils concernent les options supplémentaires que l’assuré peut choisir, comme des garanties de prévoyance en cas de décès ou de garanties plancher, qui peuvent augmenter le coût total du contrat.

L’accès à l’investissement à crédit inexistant

L’assurance vie ne permet généralement pas d’investir à crédit. Contrairement à l’investissement immobilier, par exemple, où il est courant d’utiliser le crédit pour financer l’achat, en assurance vie, l’épargnant doit utiliser ses propres fonds, ce qui limite son effet de levier et potentiellement sa capacité de croissance patrimoniale.

La baisse des fonds euros

La baisse des rendements des fonds en euros

Ces fonds, traditionnellement considérés comme un placement sûr et stable, ont vu leur rendement baisser de manière significative ces dernières années. Cette tendance s'explique par le contexte de taux d’intérêt faibles ou négatifs. Cela affecte directement l’attractivité de ces fonds pour les épargnants cherchant à la fois sécurité et performance.

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Pierre Aboukrat
Article écrit par Pierre ABOUKRAT Rédacteur Web Linkedin

Titulaire d'un Master 2 en Métiers du Multimédia Interactif à La Sorbonne, et après plusieurs expériences en tant que Concepteur Rédacteur ou Responsable de la Communication dans différents groupes, il rejoint France SCPI en tant que Rédacteur Web.

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Questions fréquentes

Les principales composantes de l’assurance vie étant les Unités de Compte ou le Fonds Euro, ils apportent de la liberté dans l’organisation de son épargne. De plus, la fiscalité est avantageuse et s’améliore en fonction du nombre d’années de détention.
Il est possible de retirer son investissement en assurance vie à sa convenance. Le retrait des parts, aussi appelé rachat, permet de récupérer de manière totale ou partielle son capital.
Contrairement aux comptes d'épargne traditionnels tels que le Livret A, limité à 22.950 euros ou le LDDS à 12.000 euros, l’assurance-vie n'est pas plafonnée. Il existe ainsi 3 types de versements : initial, libre et programmé. Grâce aux versements programmés, les épargnants peuvent se constituer un capital progressivement, à des intervalles prédéfinis.

Quelques questions fréquentes