Avec la crise du Coronavirus, plusieurs questions sont souvent revenues : Quel placement est le plus pertinent ? Comment bien placer son argent en temps de crise ? Dois-je investir sur l’or ? Est-ce le moment pour réaliser un investissement en SCPI ? Est-ce le bon timing pour entrer en bourse et ouvrir un compte titres et PEA ?
Un virus, d’abord décrit comme une simple grippe, mais qui a fait dévisser toutes les bourses de la planète. Pas un seul coin du monde n’a été épargné, pas un seul secteur économique laissé de côté. Et qu’on le veuille ou non, crise ou pas, la problématique de placement d’argent reste la même qu’avant ou après le Coronavirus. Ainsi, plusieurs placements se démarquent en temps de crise :
Les livrets bancaires, livret A, LDD et PEL
Le premier réflexe de l’épargnant lorsque les indices boursiers plongent est de rester figé en attendant que la crise passe. Laisser son épargne sur des placements tels que des livrets A, le LEP (Livret d'épargne populaire) ou des livrets bancaires basiques semblent être une solution qui rassure de nombreux investisseurs. Mais ce que les taux de crédit de plus en plus bas révèlent, c’est que l’épargne bancaire de millions de français ne rapporte souvent pas grand chose, notamment à cause de leur plafonnement. 33 milliards d’euros ont ainsi été mis de côté par les ménages français en 2022. Les Français échangent en fait volontiers une perte de rémunération contre un patrimoine liquide. Car c’est ce que promet (et non pas garanti) la banque : un placement disponible tout de suite.
La bourse et les marchés financiers
Face à la crise du Coronavirus ou autre, le placement le plus clivant demeure l’investissement en bourse. Certains y voient une opportunité de gain élevé tandis que d’autres n’en perçoivent que la volatilité extrême. Que peut faire l’investisseur qui est déjà investi sur les marchés ? Rester et ne pas regarder son compte tous les jours ou vendre tout immédiatement ? Et pour celui qui n’y est pas, est-ce le moment d'entrer ?
Quelle que soit la situation, depuis le pic constaté du 19 février 2020 jusqu’au 23 mars 2020, l’indice boursier du CAC 40 cumulait une performance négative proche des -35%. Aucun secteur de l’économie n’a été épargné pas plus qu’aucune entreprise.
Pour répondre à la question, à savoir s'il été bon de réaliser un placement en bourse, il faudrait plutôt répondre à la question de la durée de mise à l’arrêt des différentes industries. Si cette période de stand-by ne dure pas, elle promet d’être synonyme d’opportunités importantes pour les investisseurs. A l'inverse, si une crise, quelle qu'elle soit, dure et s’étale, il conviendra d’attendre pour vendre, faire le dos rond et patienter pour investir.
Les obligations
Écartons tout de suite les obligations d’Etat dont le rendement frisait la dernière décennie les 0% et qui ne serait pas pertinent pour un investisseur, malgré une hausse ces dernières années. Pour ce qui est des obligations d’entreprises dites également Obligations Corporate, ces dernières vont très certainement répliquer avec un léger décalage le mouvement des indices boursiers avec tout autant de volatilité. Prudence et patience donc dans l’investissement opportuniste que représentent les obligations d’entreprises car liées à la qualité de l’emprunteur et au risque de faire défaut, plus que présent en temps de crise.
Le placement en or
Certains se souviennent très certainement des effets de la crise sur l’Or en 2008 et de sa qualité de placement refuge. Mais en plus de 10 ans, l’or a perdu de sa réputation de valeur défensive. Lorsque certains le décrètent contre-cyclique, celui-ci a perdu 13% de sa valeur au mois de mars 2020. Signe que le métal jaune ne constitue plus un placement aussi sûr qu’auparavant. En plus de son cours volatile, l’or est difficile à conserver. Chez soi ou dans une banque, il génère du stress ou des coûts amenuisant ainsi sa rentabilité.
L'assurance vie et le fonds euro
Déjà mal en point durant la décennie précédent le Coronavirus, le placement du fonds Euro n'est pas la meilleure option malgré une légère hausse de son rendement. Principalement investi sur des obligations d’état et d’entreprise, la pandémie de Covid-19 a sonné le tocsin du produit phare des années 1990. Si vous avez un contrat d’assurance vie, il paraît peu pertinent d’arbitrer les fonds ou d’injecter de nouvelles liquidités vers les fonds euros, qu’ils soient de nouvelles générations ou pas.
L'immobilier et les SCPI
L’immobilier est souvent identifié comme placement défensif en tant de crise. Il est effectivement moins sensible aux altérations de marché et aussi moins volatile. Les taux de crédit extrêmement bas ont dopé depuis quelques années les prix faisant craindre une bulle prête à dégonfler au moindre choc économique. Si la crise dure, les experts sont sans appel, les prix dégonflent.
Les SCPI de rendement, bien que plus flexibles, peuvent aussi pâtir en temps de crise. Majoritairement investies dans l’immobilier commercial et de bureaux, les SCPI ont vu leurs rendements baisser. Les Sociétés de gestion vont probablement reporter leurs baisses de loyers sur les dividendes versés aux associés. Point à nuancer puisque les SCPI possèdent pour la plupart des réserves (appelées RAN) permettant de pallier d’éventuelles fluctuations de marché. Enfin, en comparaison à la crise de 2008 ou l’indice du CAC 40 avait baissé de – 43%, les SCPI avaient vu leurs valeurs corrigées de -5,38% tout en servant un rendement de +5,84% selon l’ASPIM.
Pour en savoir davantage sur les SCPI, les épargnants peuvent se rendre sur le site de France SCPI.